MES TROIS PREMIERS MOIS D’ACTIVITÉ

Hello tout le monde ! En ce début de décembre, cela fait 3 mois que j’ai débuté mon activité d’auto-entrepreneur dans le Lot-et-Garonne et je me suis dis que ce serait plutôt cool de faire une pause pour parler de mon retour sur (petite) expérience. D’un sens ça me permet de faire le point sur mon activité et mon ressenti puis d’un autre sens ça vous permet d’avoir un retour sur expérience si le monde de l’entrepreneuriat vous intéresse ou vous concerne.

Pour commencer je vais vous parler du processus de création d’entreprise que j’ai trouvé assez simple mais looooooooooong.

Je vous explique : Dans un premier temps je me suis beaucoup renseigné sur les statuts juridiques et j’ai trouvé que ce qui était le plus « sécurisant » pour moi était de débuter mon activité avec le statut d’auto-entrepreneur. En effet, il s’agit d’un statut juridique créé spécifiquement pour faciliter le démarrage d’une activité :

• Ne nécessite pas (ou peu) d’investissements
• Les conditions pour devenir auto-entrepreneur sont très souples
• Très facile de commencer une activité en auto-entrepreneur (et de l’arrêter)
• Pas d’obligations comptables
• Cumul possible entre le statut et le bénéfice de l’ACCRE (j’y reviens un peu plus tard)
• Absence de TVA

En me renseignant donc sur ce statut, je me suis rendue compte que j’avais quand même quelques avantages à m’inscrire au Pôle Emploi. Premièrement, pour pouvoir bénéficier de l’ACCRE. L’ACCRE est une aide qui permet de bénéficier d’une exonération de charges sociales pendant 3 ans dans le cas d’une auto-entreprise (et croyez moi, c’est déjà un beau cadeau). Mais aussi de cumuler le statut et l’ARE (Aide au Retour à l’Emploi), les allocations de chômage quoi ;).

Donc j’ai du d’abord m’inscrire au Pôle Emploi avant de pouvoir effectuer une demande de statut, puis j’ai du attendre 3 à 4 semaines supplémentaires avant de recevoir mon numéro de SIRET (il y a deux semaines à peine, oui oui).

BREF, ça veut dire que je peux à présent… Envoyer mes factures !

Par contre vous me direz, « mais une fois que tu auras ton chiffre d’affaires, comment ça se passe avec Pôle Emploi ? Tu vas cumuler les deux ? » Et bien non, pas tout à fait. Bien que Pôle Emploi soit une sacrée sécurité avec ce statut, il faudra déclarer le chiffre d’affaires mensuel à pôle emploi en fin de mois pour qu’ils calculent si une indemnité vous sera versée ou non. Concrètement on a le droit de toucher :

Montant de l’ARE mensuelle – 70% de vos revenus auto-entrepreneur*

* pour la prestation de service il s’agit de 50% de votre CA par exemple.

Il faut savoir également que toutes les indemnités que vous ne percevez pas sont reconverties en nombre de jours supplémentaires de droit au chômage.

Les premiers clients

A ma grande surprise les premiers clients (que je pensais difficile à trouver pour débuter mon activité) se sont présentés assez rapidement. N’ayant pas trop la fibre du commerce, la prospection ne m’emballais pas beaucoup et débutant mon activité en fin d’année je pensais qu’il serait compliqué de trouver du budget dans les petites et moyennes entreprises de ma région. Mais, « que nenni » ! Mon activité a été accueillit avec pas mal d’enthousiasme et certains de mes clients m’ont très rapidement accordé leur confiance.

Par ailleurs, en plus d’avoir rencontré des personnes extraordinaires et des Girl Boss comme bibi, j’ai été très surprise de voir l’entre-aide qui existe. Que ce soit un : «  Je vais donner ta carte à machin parce que je pense que tu pourrais l’intéresser », ou que ce soit un conseil pour apprendre à mieux me vendre en rendez-vous ou encore le simple bouche à oreille par le biais des réseaux sociaux, … Mes clients sont mes meilleurs ambassadeurs !

Apprendre au quotidien

Etre auto-entrepreneur c’est par définition « travailler seule ». Quand on travaille seul, on se rend rapidement compte que l’interaction au travail apporte beaucoup de connaissances variées : l’astuce de machin pour mieux organiser ses tâches, l’expérience de chose sur le dernier outil à la mode, l’expérience de truc avec son client, etc…

Ducoup il faut apprendre à puiser ses informations dans d’autres sources : La lecture, les blogs de mon domaine d’activité, les actualités de mon secteur, les autres entrepreneurs que je connais et même mes propres erreurs ! En ce moment j’hésite à m’abonner au LinkedIn Learning, d’ailleurs. Quelqu’un a un avis à ce sujet ? 

En plus contrairement à un boulot salarié, les responsabilités n’arrivent pas au fur et à mesure… Donc en plus d’apprendre à gérer ses connaissances, il faut apprendre à gérer son temps et à s’organiser au quotidien. 

La rigueur

Dans l’un de mes derniers articles je parlais du plaisir que j’ai à pouvoir gérer mon temps, travailler depuis chez moi et en pyjama si je le souhaite. Et bien c’est encore le cas, mais tout ça nécessite quand même un peu de rigueur. En lisant les blogs avant de me lancer je me disais « oh ça va, il faut juste installer une routine quoi ». Ouais, bah … non. Enfin, en tout cas pour moi c’est plus compliqué, bien que je sois assez rigoureuse, j’ai constamment besoin de faire des listes et de planifier chacune de mes tâches hebdomadairement et être sûre que tous les objectifs & tâches de la semaine soient accomplies (si non, « Coucou le samedi matin enfermée dans mon bureau ! »).

En plus, la rigueur permet aussi une certaine organisation. Comme dit plus tôt, puisqu’à présent je dois réaliser mes prestations tout en faisant partie des équipes marketing, comptabilité et commercial de ma propre boîte, j’ai beaucoup de choses à faire et à penser.

Tout ça pour dire que je vis vraiment très bien mon aventure entrepreneuriale. Je suis contente de me lever le matin pour faire ce qui me plaît et pouvoir en gagner ma vie. J’encourage les personnes qui veulent se lancer à le faire. Les vrais pré-requis de l’entrepreneuriats sont :

1. La motivation
2. Un business plan viable
3. La motivation
4. La motivation
5. La motivation